Ablaye vit à Niary Tally, une banlieue de Dakar dont le nom signifie en anglais "Two Roads". Cette ville animée a en effet deux voies en son centre, et elles font entrer et sortir beaucoup de gens dans et hors de la ville. Pour se rendre chez Ablaye, on s’embarque pour la plupart du temps dans un Car-Rapide, une sorte mini bus exotique de couleur jaune et bleu qui existe au Sénégal depuis les années 1960 et est depuis devenu partie intégrante de l'identité de notre capitale.
Ablaye vit dans cette petite communauté avec sa mère, Mme Ndiaye, une jeune femme qui vend du Café-Touba (café populaire fait localement) et le petit déjeuner dans Taggat, l'école des médias où Ablaye prend ses cours de formation. Leur petit appartement de trois pièces, situé au rez-de-chaussée d'une vieille maison, est principalement équipé d'un petit poste de télévision. Les canaux sont fournis par des opérateurs locaux appelé Réseau (câble réseau), qui diffusent presque toutes les chaînes étrangères et dont les cibles sont les personnes qui vivent dans les banlieues. Ceci est très bien accueillie par Ablaye, qui, après l'école, passe le plus clair de son temps à zapper d'une chaîne à l'autre, pour regarder et profiter des programmes de télé. C'est le passe-temps favori de ce garçon âgé de 20 ans, qui n'a d'autre alternative que de s'asseoir sur un matelas dans son salon, l’orteil sur la télécommande du téléviseur.
Par une journée orrdinaire c’est la mere de Ablaye qui amene celui-ci à l'école dans son fauteuil roulant, poussant de leur maison dans Niary Tally à l'école des Média Taggat, ce qui constitue une longue distance. «Ça a été comme ça depuis qu'il a été admis à cette école, avec l'aide de Kalidou Kassé, le propriétaire de l'école. Nous vivons ensemble, nous deux » la mère de Ablaye explique.
Heureusement pour sa mère, Ablaye n'est pas difficile du tout. Un garçon intelligent, il travaille avec beaucoup de diligence à l'école et fait tous ses devoirs avant d'aller au lit. Il est très amical avec ses camarades, et il est toujours prêt à taquiner et rire de bon cœur.
C'est de cette facon que Fary Sakho, l'étudiante en cinéma qui a produit le film sur Ablaye, a découvert son camarade de classe unique. As mesure que le temps passait, elle a remarqué le courage inflexible et exemplaire de Ablaye, sa volonté d'apprendre toutes ses leçons et faire des devoirs comme tout autre étudiant. «C'est comme s'il ne voit pas son handicap. Son courage est un modèle d'inspiration pour nous tous. Nous avons tous quelque chose à apprendre de lui », dit Fary Sakho.
Ces sentiments ont été parmi
les principales
raisons pour lesquelles Fary voulait
faire un film sur
Ablaye. «J'ai immédiatement
ressenti le désir de parler
aux gens du courage de l'enfant, en partageant avec eux ce récit inspirant surla détermination et la
volonté", a expliqué Fary, quand je lui ai posé des questions sur sa motivation à faire le film.
«Je pense que Ablaye est le genre de personne que vous rencontrez une fois, et elles vous marquent toute votre vie avec leur courage, leur sociabilité et leur amour de la vie. Fary ajouta. «Et à cause de cela, il est mon héros » a-t-elle conclu.
Après la remise des diplômes
Fary a quitté l'école
des médias Taggat,
mais elle n'oubliera jamais
Ablaye, le jeune homme qui l'a aidée à voir la vie sous un angle différent.
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